mercredi 24 septembre 2008

Lui


Toujours à côté de moi , la lumière de ce qu'il est.
Mon corps qui colle à sa peau qui nous cherche.
Par lui , la vie s'ouvre à la pureté de nous.
Je suis devenue une respiration forte .
Avec lui je traverse la brutalité, les couches fortes de bonheurs.
Émue de voir sa main qui se tend.
Lui, m'a permis d'être sans faiblir.
L'amour en un seul baiser: doucement les yeux fermés sur ce qu'il est.

Humanité



C'est ce qui reste de l'Homme dans la bête.
La possibilité de choisir quand tout se ferme .
Reprendre l a vie quand l'Humanité a baissé la garde.
L'attendrissement, quand on a failli se détourner.
Croire en continuant de tenir la main d'un enfant.
Les yeux mouillés dans le froid de la vie.
Lever le regard quand le coup reçu est trop fort.



mardi 23 septembre 2008

Perspective


Entre elle et moi, un peu de sang qui fait de nous, deux. Sa première tentative a été forcené , sublime de force et désespéré. Elle est revenue à nous. Il faut rester .
Nous sommes maintenant des apprentis des liens fragiles . Elle continue ce qu'elle avait commencé avec plus de calme et de rigueur. Le chemin est tracé et il n'y en pas de parallèle.
Je suis revenue , mais trop loin pour la tenir par la main.
Ses pas seront déterminants. Les empruntes ne peuvent pas s'effacer , malgré tout l'amour .
Déchirant ce qui refait les liens.

jeudi 18 septembre 2008

Fillette


Ma fille est maintenant adolescente. La guerre est entrée chez moi .
Pour qu'elle existe, elle doit tout détruire, moi y compris.
Plus jeune , je la regardais devenir cette jeune femme. Elle regardait les autres intriguée ,de les voir devenir grande et se demandait bien comment on entre par cette porte. Elle a suivi les pas d'une plus grande et est entrée de plein fouet dans l'adolescence...

Alors, je dis son nom, il ne veut plus rien dire pour moi. La mère en moi est morte. L'adolescence a tué la mère .Même les mots n'ont plus de sens. Le creux de la tendresse non plus .
Je ne parle plus, je vomis au bazooka .
Terrible, c'est comme si elle était partie sans me dire au revoir, sans prendre le temps de me réconforter, de m'enlacer . La mère est étreinte, sans elle , tout se rétracte .Je suis seule sur le bord de la route. Mon enfant est porté disparu.
Lui parlé est devenue un effort aussi grand que de déterrer une forêt à main nue.
Peut-être que cela prend toute une vie d'adulte pour devenir la fille de sa mère.

Pensées


La première pensée sera pour moi.

L'amitié est une ordure , plus près du fossoyeur que de l ' idée béate que l'on s'en fait . Elle est un objet d'utilité dans le quotidien: elle coupe les liens, détruit l'âme , sert à nettoyer autour de soi.
Elle écume les bords du coeur et emprunte la chaleur de l'intimité pour pénétrer. Elle se présente dans la bienveillance pour mieux broyer la pureté. On finit dans les tranchées ,égaré.

L'amitié est un leurre: on y met les contes de fées, les manques freudiens. L'Ami, cherche en toi le lien utile. Tu es un conducteur vers d'autres: toutes les équations qui ne te comptent pas.
L'amitié est un piège , comme Ulysse nous devons rester alerte .
Il y a l'amour qui purifie tout et qui donne un poids aux mots, aux gestes. Il ancre la vie .