vendredi 17 décembre 2010

L'absence une forme de présence


Des chemins croisés sont devenues de jolies dentelles
ils sont devenus des reperds que je caresse du bout des doigts
quand les souvenirs deviennent de forts tremblements.

La nostalgie est un chapelet que j'égraine avec douceur
Elle n'appartient pas à la tristesse qui creuse toujours le même sillon
La nostalgie est un paysage avec des lenteurs dans les couleurs
Pour moi c'est un ciel ensoleillé en fin d'après-midi
Dans un pays déjà visité.

L'amitié y sommeille
J'y suis de plus en plus
L'absence est devenue une forme de présence
Tous mes amis se sont envolés dit l'ami

Luciamel je t'y côtoie.

vendredi 24 septembre 2010

Cette soeur




Un sourire comme réponse..à tout
Une vie à tous les mots qu'elle donne
Une parenté au delà du sang dans l'intimité de la pensée

La possibilité que le cœur s'arrête à cause de l'amour
Une distance qui naîtra encore
La tristesse partout
Elle partie, la couleur aussi.

mercredi 15 septembre 2010

Fragmentée




Beaucoup de vivant en moi.
Je suis entré dans des particules minuscules
Des tous petits morceaux de moi qui sont devenus des entités d'intensité.
Vivre au plus fort de nos peurs
S'en servir pour aller vers des cieux démesurés
qui hurlent rouge de vie.
Être vivant.

jeudi 17 juin 2010

Ernest Junger ..les autres est-ce moi?







En ce moment je lis cet auteur allemand qui a vécu les 2 grandes guerres au sein de l'armée allemande .
Ses mémoires terribles comme soldat dans les tranchées , l'horreur de la peur, les soldats qui tombent une seconde après un mot échangée . Les bombes, les ennemis à qui l'on parle entre deux entonnoirs...l'humain qui tout à coup rencontre l'autre au milieu du chaos.
Junger a perdu son fils de 17 ans dans la 2 iéme guerre en voulant le sauver de la cour martial .Il tenait des propos anti-hiltérien ( de ceux que son père tenaient).Junger avait des ennemis ds la Wehrmacht. Ne pouvant avoir le père ils ont tenté de le blesser par son fils. Prenant sa défense, il propose que son fils soit envoyé au front..et il mourra quelques mois après.
Tous les jours par la suite il ira sur la tombe de son fils.



Ce que j'ai trouvé le plus intéressant c'est l'universalité de son expérience..Ayant lu bcp sur ces deux guerres ,rarement d'un point de vue allemand,on s'aperçoit très vite que le discours est superposable aux autres nationalités. Les tranchés ne sont ni allemandes ni italiennes ni anglaises, de la terre au milieu du désespoir.

Puisqu'il détestait Hitler, sa narration vient ns chercher dans notre humanité commune. On se donne le droit au moins de le lire et même de trouver sa plume très profonde.
Lorsque l'on lis sur la guerre , on s'interroge sur les motivations des peuples guerriers, belliqueux aussi.
On voit cette lumière au fond de "la volonté du puissance", cet abus du rêve de conquérir l'autre pour se prouver que l'on est supérieur, que l'on est Dieu.

J'ai vu bernard Pivot l'interroger ds les années 70..et je n'ai pas aimé sa jeune fougue,cette façon de vouloir faire son procès...cassé de l'allemand.
Je crois qu'il n'y a que les gens ayant vécu des choses aussi terrible, qui peuvent se permettre de juger.
Difficile de parler des allemands ,de nazi et de ne pas détester. Mais je n'ai jamais lu le mot nazi ds son oeuvre et ne suis pas certaine d'avoir lu le mot allemand.....

On a pu lire de nombreux ouvrages sur les camps, sur l'horreur du manque d'humanité de l'armée allemande et même du peuple allemand.
Je me suis souvent demandé..sous le poids de la pression sociale...ce que moi j'aurais fait..moi ds mon xx iéme siècle canadien,n'ayant jamais connu de guerre..ce que j'aurais fait devant la montée du racisme contre un peuple, la montée de l'intolérance...

Aurais-je fait partie de la résistance ou aurais-je détourné le regard? Aurais-je pu mettre la vie de ma fille unique en jeu..pour sauver celle d'un inconnu? Quelle est notre réelle nature?


Ma bibliographie sur ces 2 époques..mes 'best of"..par chronologie de découverte

Guéhenno journal d'un homme de 40 ans
Guéhenno journal des années noires
Robert Antelme l'espéce humaine
( Marguerite duras la douleur qui raconte leretour de Antelme après la guerre)

Jorge semprum l'écriture ou la vie ( l'ensemble de son oeuvre)
georges bernanos les grands cimetières sous la lune
Primo levi si c'est un homme ET la trêve..et l'ensemble de son eouvre
Jean améry par delà le crime et le châtiment
etty Hillesum Une vie boulversée

Erich M. remarque À l' ouest rien de nouveau (inégalé ds la narration du fatassin)

jean Giono le grand troupeau,,une superbe poésie sur le paysan etla guerre

Pascal Jardin Guerre après guerre et sur l'ensemble de son oeuvre sur l'humain...sur l'Homme et l'homme.

Roland dorgelès les croix de bois.. les tranchées en 14-18 humain , des
éclairs d'humainté

Paul Ceylan Pavot et mémoire ...l'anarchie du verbe ..la folie ds le souvenir

Hans jonas le concept de dieu après AUSCHWITZ..ce qui reste de l'Homme

Catherine Chalier La persévérance du mal


et tant dautres:)

jeudi 15 avril 2010

Le mexique vu par une grimpeuse:) Un bonjour pour toi nanou!










un voyage inhabituel,,,qui se faisait 2 par deux et où l'essence de la grimpe a été un peu altéré..le moins amical de tous mes voyages,,,,MAIS des grimpes extraordinaires..Des voies de 300 mètres et plus,,inoubliables:)

L'amitié somnolait chez moi au Québec,,m'attendait dans un simple gymnase de grimpe.


Un petit passage sur mon blog pour dire bonjour et saluer bien bas mon amie Nanou
XXXXX

Pour moi la saison de grimpe est commencé et me fait encore plus absente,,
L'amitié que l'on trouve ou qui ns trouve ,,,est pareille ds toutes les sphères,,eh oui Clara..tu as raison ce qui ns habites est vital..merci à toi !

Si non facebook nanou!!!

dimanche 28 février 2010

Le regard




Le bruit que fait la trahison est blanc
L'espace-temps se rétrécit jusqu'à devenir un souffle
Le regard se cache dans les petits bruits
Les pas s'effleurent et mettent de la distance dans la peine

La foi est morte crucifiée
L'indifférence arraisonne ce qui reste

La fuite de l'intérieur se poursuit
La liberté se traduit par non
De moi à moi.

vendredi 19 février 2010

Être mère est-ce être femme différement?



Mère qui se recueille devant le corps de son enfant à Beslan en Ossétie du nord




Sujet brûlant abordé ds un blog d'homme:)
Très bel échange avec Lucia Mel sur ce sujet...
Est-ce qu'être mère est le but vers lequel toute femme doit tendre..ou est-ce un piège que la société nous tends.

C'est chez l'oiseau que le débat a lieu....
http://oiseau-zen.blogspot.com/

ma réponse ouvre plus sur le darwinisme que sur le féminisme

Pour moi être mère devient le but ultime de la femme..je dis même qu'une femme qui n'est pas mère n'a pas répondu à ce pourquoi elle a été conçu..se reproduire..Ici je ne touche pas l'aspect ..femme usine à bébé....emprise de l'homme sur la femme ou
de l'annihilation la femme par la société..

Je pense à ce documentaire sur la pêche industrielle..à cette femelle dauphin qui se colle sur le bateau qui vient de pêcher son petit...et qui entend ses cris presque humains..et qui a son tour sera harponnée ( d'ailleurs les pêcheurs aiment prendre les petits..ils savent que les mères viendront pour les sauver) pour être prêt de son petit..est-ce qu'une femme qui n'a pas de lien avec son petit aurait fait cela?..
Je pense à ces femmes qui retournent dans la maison enflammée pour y trouver son petit..on ne peut nier qu'il existe un lien si fort entre une mère et son enfant.
Cette femme qui n'a pas d'enfants..comment pourra-t-elle connaître ce lien si fort?
et ce lien on ne peut le retrouver ailleurs...
La question..ce lien définit-il la condition sociale de la femme ou ce lien est-il inhérent à la condition animale?

Voici ma réponse à Lucia Mel dont je respecte sa pensée féministe:)


Je ne voulais pas te choquer LM..je n'ai pas dit que c'est le but ultime de la féminité...surtout pas....je ne crois pas en la féminité...comportement imposé et qui m'horripile:)


Je crois sincèrement que c'est le but ultime de tout organisme vivant ..se reproduire.Il n'y a pas de féminisme qui tienne ds ce débat ..désolé.C'est question d'instinct.
Je suis féministe,,je me bat tous les jours avec ma fille,,pour qu'elle cesse de véhiculer SUR ELLE ET EN ELLE..le poids immense d'objet sexuel..un combat de tous les instants.
Je me dis toujours..si un homme est capable de le faire MOI AUSSI!
Pour moi le féminisme..ce n'est pas de choisir de ne pas avoir d'enfants..c'est comme tout être humain..assumer ses choix.

Je crois que ce lien très fort qu'il y a entre une mère et son enfant est programmé..inné et non acquis ou imposé par la société.
Depuis que je suis mère MA VIE ENTIÈRE a changé..il y a l'abnégation au plus haut point..
que tu ne peux ressentir en aucun cas jamais..je pourrais tuer pour ma fille..je me transforme en un iota de seconde..si on la touche .

Quelque chose apparait qui n'y était pas avant..et c'est très criant, c'est ce plus qui fait de moi une être vivant qui a connu sa plénitude ds son développement:) pour être plus consensuelle,..
tu pourrais me répondre,,,mais l'empathie!!!
..je sais qu'il y a l'empathie devant un enfant qui n'est pas le tien..mais quand c'est le tien...ns sommes programmés ..je suis très Darwinienne:)
Tu te souviens de cet école qui a été pris en otage par des terroristes à Odessa il y a plus de 10 ans..tous ces enfants qui sortaient par les fenêtres pour fuir les tirs,,et cet enfant qui est retourné à l'intérieur parce que sa mère y était et qui est morte, c'est l'instinct..ce n'est pas un comportement acquis:)
Mais ds ce contexte hors-norme ..je pensais aux mères..pas aux femmes.
Je vois que pour toi ce sujet est très émotif....je ne voulais blesser personne:)

Mais je trouve le débat sain.

samedi 23 janvier 2010

nos nuits




Seulement au moment ou les combats cessent
que ses poings sont devenus des mains
Je sens que je peux l'embrasser tendrement
Cette joue enfantine..moite de nuit

Dans sa nuit je peux entrer
les mots qui blessent, qui arrachent
sont profondément endormis
Ces déchirements sont bercés
par l'oubli qui s'est posé

Le miroir de son enfance s'est brisé
Mon reflet a été emporté par sa vie
qui explose en mille lieux ailleurs.

Que la nuit pour se dire encore je t'aime

mercredi 13 janvier 2010

pour sophie and the family





Littérature contre littérature..j'ouvre un débat...autobiographie ou roman..hum votre choix?


Pour ma part les romans étant de pures créations de l'esprit, ont de la difficulté à faire résonner une émotion..car tout est faux..Il y a le style littéraire qui peux venir chercher quelques émotions..sans plus.

L'autobiographie possède un langage codé.. parle un langage de vécu , de passages , des pas qui se sont égarés, de ce geste qui a tout changé..et cette enfance qui colle partout.
L'autobiographie est remplis de mains tendues,des mots qui présentent un vécu.
Fait de nous des frères humains.


Une rencontre ( comme Erri de Luca) littéraire créer un lien avec un être humain..ses mots pour dire ce qui crit en lui.
Ils peuvent devenir nos mots.


ET vous?

jeudi 7 janvier 2010

Mach 1 dans mon humanité




"Je suis en sevrage, je veux voir un médecin"
Je regarde ce jeune homme qui s'assoit...un squeegee
Je baisse mon regard..malaise

laissé pour mort par sa vie
il demande de l'aide.

sa voix éraillée, fragile, coupée par le manque
Mach 1 dans mon humanité.
Durant 1-2 heure , un médecin et 2 infirmiers vont le sermonner,
lui rendre son manque comme une infamie
debout, il ne suppliera pas , il ne quémandera pas
il demandera , exigera qu'on l'aide.

'J'accuse' est devant moi...cinglant, anarchique
Il dérange,,le vrai ne supporte pas kafka.
Vitriolique, sa demande est resté en bas du coeur.

Badaud sur le bord de sa souffrance
N'ai pas levé un seul mot