lundi 8 décembre 2008

La pudeur



Ce mot m'attire, il est remplis de mystère, intrigue.
Il y a la pudeur du corps, celle du cœur. C'est un état d'être ou de pas être ?
Elle enferme plus qu'elle ne permet. Un espèce de carcan du moi. Ce n'est pas une porte d'entrée.
On se retient d'aller vers eux, la première impression : ils sont froids...l'émotion ne passe pas la rampe de l'intimité. La relation devient feutrée. Par la suite on semble vivre dans un église , tous les gestes deviennent sacrés.

Ils semblent empêtrés dans leur émotion,,comme si tout ce qui avait de l'intensité dérangeait.
La pudeur les habillent jusqu'au coeur, ils sont maladroit comme ces albatros qui mettent pieds au sol.
Ils rougissent pour un mot trop fort, trop précis, trop dur, trop doux. La pudeur protège le coeur des trop.
Ils en sont un peu prisonniers..elle empêche d'aller vers les autres, leur dire la première émotion..Elle retient l'élan, le geste, le regard.
Quelques fois, une phrase lancée, les blessent, les font rougir, ils baissent les yeux surpris . C'est une décharge d'émotion qui les ramènent vers l'intimité. Déstabilisé par cette intrusion .
On aime les titiller du bout d'un mot, les faire rougir....car on sent un début de contact, comme deux mains qui se rencontrent enfin.
Une douce blancheur les habitent , qui nous demande de passer notre chemin.
J'ai retenu mon pas pressé et tous les jours me félicite d'avoir soutenu son regard qui a rougi.

6 commentaires:

Catherine a dit…

Tu ne trouves pas que c'est plutôt un truc d'hommes ? Ils sont souvent très pudique dans leurs mots et gestes. Quelquefois je pense que c'est par peur (mal placée) du ridicule.

Catherine a dit…

Noèse, il semblerait que ma "blogroll" ait eu des ratées ... voilà pourquoi j'ai pris un peu de retard. Faut pas se fier à ces maudites machines !

noèse cogite a dit…

C'est effectivement assez masculin. Les femmes seraient p-ê plus timides ou gênées.....
Au plaisir de se reparler :)

Anonyme a dit…

On y est tous sujets...ce n'est pas l'enveloppe homme/femme qui vient faire la différence. j'ai l'impression que ce sont les circonstances de la rencontre et ce que la vie nous aurait apporté avant ce moment si touchant où on n'ose pas oser.

Anonyme a dit…

pudeur ou timidité, surtout face à ce qui nous émeut, nous touche au plus profond de nous. Oui, on se sent tout intimidés quand soudain l'amour nous tend les bras, on rougit, mais vite on lui sourit.

Merci pour l'ajout dans ta liste de blogs (je devrais mettre la mienne à jour incessamment sous peu).

La photo du billet précédent est absolument craquante : quelle douceur !

noèse cogite a dit…

Merci Lucia Mel de ta vitesse.. Sourire est une grande qualité .ET la craquante est remplis de douceur...